Hamadryade
#2
Je n'en suis pas convaincue pour ma part tendre_coeur.
Je suis une personne "dominante" dans la vie, je gère seule ma vie, mon enfant, je travaille depuis 25 ans, etc.
Je suis aussi autoritaire dans la vie, que ce soit avec mon fils ou avec des collègues.
Si je dois prendre la tête d'une équipe je sais organiser le travail et déléguer les tâches qui nécessitent de l'être.
Je sais aussi, et je n'hésite pas d'ailleurs, remettre à sa place une personne qui a un comportement déplacé à mon égard.
Etc. Etc.
Avec ces données en tête la domination me semblait être la route toute tracée pour moi. Alors je m'y suis essayée. Et comme en plus je peux aussi être têtue, j'ai même persévéré dans cette voix pendant plus de 4 ans, pratiquement 5.
Mais force est de constater que d'une part j'étais une dominante pathétique et que d'autre part je n'arrivais absolument pas à m'épanouir dans ce type de relation. En clair, au mieux je m'y ennuyais fermement, au pire j'avais conscience d'être manipulée et je finissais par ne plus me supporter moi-même d'accepter une telle situation.
J'ai mis du temps avant de basculer de l'autre côté, je m'y refusais, je m'accrochais vaille que vaille à mes préjugés et je ne voyais pas comment je pourrai vivre une relation en tant que soumise...
Et puis un jour, j'ai eu une prise de conscience, j'ai admis et accepté que non seulement je n'étais absolument pas une domina, mais qu'en plus ça ne serait que dans une relation Maître-soumise profondément D/s que je pourrais m'épanouir.
J'ai basculé il y a plus de 2 ans maintenant, et même moyennant une belle rétribution sonnante et trébuchante, je ne repasserai plus jamais de l'autre côté.
Je n'ai ni l'envie, ni les capacités de me retrouver charge d'âme. J'admire sincèrement celles et ceux qui en sont capables, et je suis très heureuse qu'il existe de telles personnes, parce que j'ai besoin de cela dans ma vie. J'ai besoin de me sentir guider, de servir, d'honorer, de choyer mon mâle dominant. Et j'insiste particulièrement sur le mon car je serai tout aussi incapable de me donner à n'importe qui que je le se serai de reprendre le costume, bien trop ridicule sur moi, de la dominante.
Donc oui, si vous considérez que changer de trajectoire lorsqu'on prend conscience que le chemin emprunté initialement est une véritable impasse c'est de la "switchitude", alors en effet je pourrais être considérée comme switch.
Mais non, si vous comprenez qu'il est possible de se retrouver confrontée à ses propres erreurs et de vouloir ensuite les rectifier à tout prix.
Personnellement je ne me considère absolument pas comme switch.
Déjà parce que je ne considère pas le bdsm comme un jeu, comme une pratique ludique, comme une accumulation de séances plus ou moins poussées, mais bien comme un mode de vie à part entière et à temps plein.
Mais aussi parce que plus jamais je ne m'aventurerai dans l'impasse de la domination.
Sinon cela voudrait dire que je ne suis pas capable d'apprendre de mes propres erreurs.... et donc que je n'ai pas grand chose dans le cerveau...
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